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    1925   DRAME SUR LA PLAGE

    Le samedi 8 août 1925, sur la plage entre Hardelot et Equihen, treize enfants ont péri noyés

     

    Une colonie de vacances, organisée l’été 1925 à Condette   par les tissages Leclerc-Dupire de Wattrelos étaient l’occasion pour les enfants des ouvriers de cette usine de découvrir la mer

    Le samedi 8 août 1925, le Père Delaporte responsable du groupe emmena les enfants   en promenade à la plage d’Ecault, entre Equihen et Hardelot.

    Il faisait chaud ce jour-là et la mer était calme. Des enfants voulurent prendre un bain. Les garçonnets, âgés d'une dizaine d'années, se baignèrent à un endroit où la plage formait une sorte de promontoire bordé par des "bâches", des dépressions particulièrement dangereuses quand la mer monte ; l’eau les remplit rapidement et elles deviennent vite difficiles à traverser. 

    Stele Stele

    La plage d'Ecault, lieu du drame

    Voyant que   la marée montait et conscients du danger, le prêtre et les surveillants demandèrent aux enfants de regagner le rivage au plus tôt.

    Les garçons au lieu d’évacuer le promontoire sur le côté parallèle à la côte, malgré les instructions répétées de leurs accompagnateurs qui étaient au bain avec eux, se précipitèrent droit devant eux et tombèrent dans la bâche devenue profonde.

    Un journal local raconta le déroulement de la tragédie. « Les premiers garçonnets tombèrent. Alors la panique s'empara des enfants. Ils entraînèrent leurs camarades qui les suivaient et s'étaient accrochés à eux, désespérément. Ce fut pendant quelques instants une vision d'enfer : des têtes, des bras qui s'agitaient au-dessus de l'eau puis disparaissaient, des cris affolés... Courageusement leurs surveillants auxquels s'étaient joints d'autres sauveteurs bénévoles plongèrent et s'efforcèrent de ramener les enfants … s'ils réussirent à en sauver quelques-uns, la plupart hélas avaient sombré définitivement ».

    Des estivants vinrent prêter main-forte et explorèrent la bâche. Après de longues recherches, tous les efforts étaient devenus inutiles. Seuls huit enfants avaient été repêchés ; ils furent transportés à Hardelot où des soins intensifs réussirent à en rappeler quatre à la vie. 

    Les enfants qui ne s’étaient pas baignés et étaient restés sur la plage avaient suivi impuissants la tragédie qui se déroulait sous leurs yeux. Affolés, ils s'enfuirent dans les dunes. On en retrouva pour certains réfugiés dans les villas du littoral mais le soir venu, à Condette, c'était toujours l'incertitude sur le nombre de disparus.

    Le lendemain, dimanche, les recherches reprirent. Elles permirent la découverte de quatre petits corps inanimés. En début d'après-midi, avec la marée, la mer rejeta, du côté d'Equihen, d’autres enfants et un nouveau dans la soirée. Ce qui porta à   treize le nombre des victimes.

     

    Les autorités enquêtèrent pour déterminer les éventuelles responsabilités de cette catastrophe. Elles conclurent que c’était l’arrivée inopinée d'une lame de fond qui avait provoqué l'accident. Cette lame de fond avait été ressentie sur une grande partie de la côte. Elle avait aussi déferlé en rade de Boulogne au point que la frégate de guerre argentine "Presidente Sarmiento" qui entrait au port avait été violemment déportée par les grands remous de l'eau.

    Un chant écrit par André d’Ivry, chansonnier et poète (1890-1965) sur la musique de « Dolorosa » de Louis Benech, parolier, compositeur et éditeur (1875-1925) souligne le caractère émotionnel de ce tragique événement.   

    Une dalle du souvenir avait été posée à l’intérieur de la Chapelle d’Hardelot. Elle fut détruite en partie lors d’un bombardement de 1944.Sommairement réparée et installée sur le parvis de l’église reconstruite, elle portait les noms des petites victimes et rappelait la date de la noyade des « baigneurs d’Hardelot ». Cette dalle avait besoin d’une sérieuse restauration.

    En 2025, pour la commémoration du centenaire de la noyade, la municipalité de Neufchâtel-Hardelot a enfin décidé de restaurer la dalle en pierre bleue de Savoie abîmée lors de la destruction de la chapelle d’Hardelot en 1944. Elle est réinstallée en juillet sur le parvis et une stèle rappelant les faits de la catastrophe a été posée à proximité. 

    Sources :  

                      - article de André VERLET

                      -  blog :   debretagneensaintonge.eklblog.fr

                      -  Nadine GERVAIS : Partition de « La tragédie de Saint-Etienne-au-Mont » d’André d’Ivry -Benech

                      -  Hervé Piau : photos de la plaque commémorative et de la dalle restaurée.

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