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    Dunes et Forêt

    Hier…

     

    Les dunes envahissant les terres arables ont de tous temps préoccupé les paysans de la côte. Des villages ont pu être recouverts et disparaître…il a fallu ralentir voire empêcher la progression des sables sensibles aux vent violents. Pendant longtemps les espaces de garennes, royaume des lapins, ont été maîtres de ces espaces côtiers.

     

    D’ailleurs, le « Cahier des doléances » (1789) de la paroisse de Neufchâtel traite dans sa deuxième remontrance des difficultés à contenir les dunes : les plantations d’oyats sont négligées.

    Cahier de doléances

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    Jusqu’au XVIII ème siècle les premiers palliatifs étaient en effet les oyats et quelques plantations ponctuelles de pins maritimes. Mais, début XIXème, des campagnes plus marquées de plantations d’arbres ont tenté de limiter plus efficacement le déplacement des dunes.

     

    Dès les années 1820, dans le Boulonnais et particulièrement sur la bande côtière du secteur d’Ecault et d’Hardelot, sur les pentes sablonneuses du Mont Saint-Frieux et des dunes du Chevalier Sansot, une démarche raisonnée et systématique de boisement est entreprise.

    Evariste LE ROY-MABILLE (1798-1873)

    est un des acteurs du boisement. Il planta, mais aussi étudia avec méticulosité leurs conditions d’adaptation, différentes essences dans les dunes.

     

    Le ROY-MABILLE, botaniste reconnu, correspondant de la Société d’Agriculture de Boulogne, avait dans un premier temps travaillé sur l’implantation de la pomme de terre pour fixer le sable. En 1828, alors qu’il pensait déjà que la pomme de terre n’était finalement pas la plante qui convenait le mieux à la consolidation des garennes, il écrivait « c’est  dans les dunes de Neufchâtel qu’ont été faites mes plus fortes plantations ».

    C’est donc dans ces mêmes dunes qu’il va adapter des essences capables de retenir le sable, mêlant résineux et feuillus. Il publiera plusieurs notes pour expliquer ses méthodes. 

    En 1863, il publie « Mon testament de planteur » à l’intention de ses enfants. Il écrit : « …je suis enfin parvenu à trouver la marche à suivre pour fertiliser les dunes et transformer ce désert en une belle forêt… »

    Mon testament de planteur 1863

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    Et aujourd’hui…

    « HARDELOT et ses environs est un livre ouvert sur la Nature. Née dans le sable et dans l’imagination d’un anglais visionnaire, John Whitley, la station d’Hardelot jouit d’atouts naturels que sont ses plages, dunes et forêts ! 

     

    Ce livre d’Histoire Naturelle, expose différents écosystèmes. De la lumière du levant dans les arbres aux rougeurs du couchant sur la mer, ils se succèdent les uns aux autres dans la complémentarité d’une variété de charmes.

     

    Encore livre d’Histoire, il parle d’hommes illustres qui se sont rencontrés en ce site prestigieux si particulier, qu’il semble unique. Au Moyen-âge en effet, Hardelot est déjà un lieu de chasse dans des forêts giboyeuses autour d’un Château bordé d’étangs et marais. 

    L’homme a ensuite modelé ce milieu à des fins de loisirs en imitant la nature. 

     

    • La dune est le trait d’union entre la plage et la forêt qui en est le prolongement naturel. Le chiendent maritime conquiert la plage de sable fin des laisses de mer, au milieu des galets de tourbe. Tout près de l’oyat qui arrête la migration du sable, croît l’argousier dans le calcaire des coquillages. Après les arbustes dunaires et les plantations successives, une variété d’essences peuple maintenant la forêt d’Ecault qui rejoint celle d’Hardelot à l’Etang des Miroirs.

     

    • La forêt apporte de l’ombre l’été et fournit un abri l’hiver… elle profite aux promeneurs et rêveurs, aux oiseaux et gibiers qu’elle héberge et nourrit. La chasse régule cette dernière population. Un panneau « La forêt c’est aussi la chasse » avertit de ce « partage », un message bienveillant, mélange de tolérance et d’accueil. 
      Les oiseaux, souvent invisibles, signalent leur présence, de cris d’alarme ou de parade… qui enchantent. Chevreuils et sangliers abandonnent les traces de leurs furtifs passages qui interrogent. Ils rendent encore sauvages le GR 121 et d’autres chemins à deux pas des commerces et habitations de la station.
      Chasses jadis des Comtes de Boulogne et celles d’aujourd’hui, chemin des Juifs et blockhaus de la dernière guerre laissent encore les traces d’hier sur le terrain ! »

     

    (Texte d’Hubert DEMAGNY)

    Crédits

    1- « Le boisement des dunes autour du mont St Frieux » in Etude dynamique des milieux forestiers du littoral du Nord de la France -page 89 - Thèse d’Yves BERGHEM 1996 Université des Sciences et Technologies de Lille -UFR géographie.

    2- Mon testament d’un planteur (1863) LE ROY- MABILLE

    3- Cahier des Doléances de Neufchâtel Arch.dép. du Pas-de-Calais-9B54/67 

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