Le Merapi

LE NAUFRAGE DU MERAPI

Entre Hardelot et Condette, un bateau chargé de café s’est échoué sur la plage, grosso modo en face d’Hardelot le 20 janvier 1887. Ce navire était un 3 mâts vapeur de 220 chevaux de la Compagnie des Indes néerlandaises qui assurait le commerce des épices. Il se rendait à Amsterdam son port d’attache.

Le Merapi 3 mâts - vapeur

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La Manche est difficile en hiver et ce 20 janvier une brume épaisse gênait fortement la navigation ; désorienté le Mérapi naviguait trop près de la côte. Vers 8 heures, alors que le jour se lève, le trois-mâts s’échoue sur le sable.

LE MERAPI échoué

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et la marée montante le couche. Sa coque est ouverte par les vagues et la cargaison composée essentiellement de café s’échappe.

Epave du Merapi

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L’équipage impuissant ne peut sauver le navire et gagne la côte. On ne déplora aucun blessé ou disparu.

article L’Express du Nord et du Pas-de-Calais du 29 janvier 1887) - (cliquer pour agrandir)

D’Equihen à Etaples la nouvelle du naufrage se répand vite et les villageois de Condette et alentours accourent bientôt sur la plage pour récupérer quelques-uns des ballots de café qui, amenés par les vagues, jonchent le sable.

Les douaniers interviennent mais ne peuvent préserver toute la cargaison et le café récupéré par les habitants fait bientôt l’objet d’un trafic. La chronique judiciaire de l’époque se fait l’écho de ce commerce illégal.

vente et pillage de la cargaison - L’Express du Nord et du Pas-de-Calais - (cliquer pour agrandir)

Il reste aujourd’hui le souvenir de l’échouage du Mérapi. Pour se rendre sur les lieux du naufrage et transporter le café qu’ils récupéraient, les habitants de Condette empruntaient en effet un chemin direct entre le village et l’épave qui passait par une haute dune appelée aujourd’hui «Le Mont Café » en souvenir du naufrage.

Le chemin du mont Café

Par ailleurs l’épave a laissé une souille importante et profonde difficile à localiser. Une large bâche, un trou d’eau, dénommée par les habitants « La bâche du Mérapi » laisserait encore apparaître, de temps en temps des morceaux de membrure du bateau en face de l’embouchure de La Becque.

Les articles de presse de l’époque situent le lieu de l’échouage à l’embouchure d’une rivière dite « Bronne ». Sur les cartes de Cassini le ruisseau de La Becque est nommé quelquefois « Bronne » or La Bronne que nous connaissons aujourd’hui coule plus au sud d’Hardelot, au droit du Mont Saint-Frieux… Cette confusion de noms et de lieu rend difficile de situer avec certitude le lieu exacte du naufrage.

Autre souvenir : sur le café, « le Moka », une chanson populaire nous est restée ventant ses qualités …

La chanson du moka du Merapi (cliquer pour agrandir)