Louis Blériot est né en 1872 à Cambrai. Ingénieur, il fit rapidement fortune dans la mise au point et la construction de phares à acétylène pour les voitures. Avec les frères Voisin, Il se passionna très vite pour l’aéronautique. En 1900, il décide de construire ses propres modèles. En 1907 il réussit à voler avec un avion de sa conception.

 

Louis Blériot s’entrainait sur la plage d’Hardelot où il testait ses prototypes, c’est ici qu’il mit au point l’aéroplage, ancêtre du char à voile. Le sable fin et dur était parfait pour les entrainements et comme piste d’envol et d’atterrissage !

 

Il fit construire au nord de la digue, un hangar pour abriter ses machines et l’hôtel des voyageurs pour héberger les mécaniciens et ses amis aviateurs.

 

Il estime que la Croix de Saint Augustin érigée par John Whitley gêne ses évolutions, il l’a fait déplacer, vers 1910, au Pré Catelan sur un terrain qui appartenait à l’abbé Bouly. Le monument est aujourd’hui réinstallé face à la mer, derrière la Base de glisse. 

Bleriot sur on aéroplage

En 1910, il obtient le brevet officiel de pilote : il est numéroté n°1 !

 

Il lui faut beaucoup d’argent pour développer ses expériences qui sont particulièrement coûteuses à cause des nombreuses casses.

 

En 1909, au bord de la faillite, il prit deux décisions majeures :

• Vendre ses brevets à des anglais,
• Participer et réussir le défi lancé par le journal britannique Daily Mail : la première traversée transmanche en aéroplane. Le succès serait récompensé par un prix de 25 000 francs or !
  C’est à dire plus de 100 000 € actuels.

 

Le 19 juillet 1909, son concurrent français Hubert Latham (qui avait déjà traversé la Manche en ballon en 1905) fit une première tentative qui échoua au milieu du parcours.

 

Le 25 juillet 1909, les mécaniciens réveillent Louis Blériot dans la nuit car les conditions météorologiques semblent favorables. Il décolle au lever du jour des environs de Sangatte. Il rejoint Douvres après 37 minutes de vol à 100 mètres d’altitude et à une vitesse moyenne de 57 km/h. 

Louis Blériot en vol sur Blériot XI

Avec l’argent ainsi gagné, Louis Blériot fit construire par son ami Louis Cordonnier, une magnifique villa de 35 pièces sur la digue. Il la baptisa l’Escopette, du nom du navire qui l’avait escorté pendant la traversée. Cette villa fut malheureusement détruite pendant la seconde guerre mondiale, elle se trouvait localisée près du poste de secours actuel.

L'Escopette, villa de Blériot construite par Cordonnier

Louis Blériot rachète les usines aéronautiques Spad en 1914 et y produit plus de 10 000 avions. Après l'Armistice de 1918 l'avenir de son usine qui emploie 2500 ouvriers étant sérieusement mise en cause, c'est vers la moto qu'une partie de l'activité sera orientée. Des avions continueront toujours de sortir des ateliers mais désormais pour une utilisation plus pacifique.

Motos Louis Blériot

En 1936, le gouvernement français décide de nationaliser toutes les entreprises françaises qui travaillent pour la défense nationale. Cette même année, notre pionnier décède à Paris.

 

Plusieurs de ses descendants vinrent à Hardelot en juillet 2009 pour fêter le centenaire de la traversée de la Manche qui avait rendu l’aviateur mondialement célèbre. 

En 1911, Blériot crée un Centre d'aviation. Cet hôtel était fréquenté par le personnel de maintenance. Il était situé au rond-point quasiment face à la salle communale Blériot.